Dans nos jardins vit une multitude de petits êtres-vivants : insectes, mammifères, oiseaux et parfois même des amphibiens. Même si certains peuvent parfois nous embêter, ils ont tous un rôle à jouer pour l’équilibre et le maintien de la biodiversité.
Permettre à certains insectes ou
petits mammifères précis de se sentir bien dans votre jardin vous aidera à
lutter contre ceux qui peuvent embêter le jardinier comme les pucerons ou les
cochenilles. C’est ce qu’on appelle la lutte biologique.
Les différents rôles des auxiliaires et leurs impacts sur le jardin
Certains insectes ou animaux se
régalent des indésirables. On les appelle alors les « auxiliaires »
car ils nous aident à lutter contre les nuisibles de nos cultures.
D’autres, comme les abeilles (solitaire ou domestique), bourdons, guêpes, papillons ou osmies…
vont permettre la pollinisation en transportant le pollen d’une fleur à une
autre. Ils permettent la fécondation des fleurs et ainsi la production de
fruits et de graines, essentiels à notre alimentation.
Seuls les plus indésirables qui
mettent en péril la vie de la plante par trop d’attaques et de blessures
pourront être combattus quelques jours après leur apparition si leurs
prédateurs naturels ne sont pas déjà intervenus. Pour cela, des mécanismes
spécifiques comme les pièges à phéromones peuvent être installés dans la culture afin de ne
piéger que la variété nuisible.
Pour lutter contre les insectes indésirables, le jardinier doit connaître ses alliés
Les larves de chrysope, ‘la Demoiselle aux yeux d’or’, se régalent aussi bien de pucerons, d’acariens, de chenilles, d’aleurodes, de thrips, de cochenilles que de larves de doryphores. Sa consommation journalière en pucerons peut atteindre les 200 et beaucoup plus encore en acariens. L’adulte consomme nectar, miellat et pollen, ce qui en fait également un excellent pollinisateur.
Les carabes, gros coléoptères voraces, vivent près des haies, cachés sous un tas de feuilles, mais aussi parfois sous les pierres. À tous stades de leur vie, ils sont utiles au jardin tant leurs proies sont nombreuses : œufs, larves, petits insectes qu’ils consomment lorsqu’ils sont au stade larvaire et, adultes, ils dévorent en grande quantité pucerons, acariens, vers divers, limaces et escargots.
Les forficules, communément appelés ‘Perce-oreille’ ont une double utilité au jardin : non seulement ils se nourrissent de pucerons et de psylles en quantité, mais ils se régalent également de fruits très mûrs, à la limite de la décomposition. À l’inverse, en cas de présence très nombreuse dans le verger, ils peuvent s’attaquer à d’autres fruits comme les pêches, abricots et même prunes ; là, le jardinier ne va plus le considérer comme un auxiliaire, mais comme un nuisible. Pour éviter de gros dégâts, il est possible d'installer des pièges à forficules réalisés avec de simples pots de fleurs remplis de paille, suspendus dans les arbres et orientés vers le bas. Ces pièges seront ensuite déposés près de plantes qui sont infestées de pucerons et/ou de psylles.
Les petits mammifères utiles dans le jardin
- Les petits lézards des murailles et orvets qui se nourrissent de petits insectes, de chenilles, voire de petits escargots.
- Les hérissons et crapauds sont eux de gros consommateurs de limaces, quant aux grenouilles, elles se régalent d’insectes volants.
- Pour finir, nous pouvons bien sûr compter sur les oiseaux : Troglodyte, Moineau, Merle, Rouge-gorge et Mésange Bleue, qui vont se régaler d’un grand nombre de nuisibles (vers, chenilles, limaces, escargots…).
Un jardin en pleine santé est avant tout un jardin vivant. Connaître ses habitants et les observer est source d'enseignements pour préserver l'équilibre qui maintient la bonne santé de tous et surtout de nos plantes.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à découvrir les bons gestes pour attirer et retenir les insectes et animaux utiles dans votre jardin comme l’installation d’un hôtel à insectes.
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